LA SÉLECTION BEST-SELLER TO BOX-OFFICE DE LIVRES ADAPTABLES AU CINÉMA OU À LA TÉLÉVISION AU MAGHREB DES LIVRES

Ne ratez pas ce week-end la 18e édition du « Maghreb des livres » qui se tiendra à l’Hôtel de ville de Paris.

Le public pourra profiter d’une grande librairie avec tous les livres publiés en 2011 en France et à l’international, relatifs au Maghreb et à l’intégration. Ces romans, essais, BD, beaux livres ou polars proviennent d’Algérie, de France, du Maroc et de Tunisie. Ils sont en langues arabe, française et tamazight. En tout, 130 auteurs, une librairie de 5 000 ouvrages !

Créé en 1994 par l’association Coup de soleil, le « Maghreb des livres » met chaque année à l’honneur, suivant une rotation triennale, la littérature de l’un des trois pays du Maghreb central. Après la Tunisie en 2011 et avant l’Algérie en 2013, ce sont donc les lettres marocaines qui seront célébrées.

La manifestation n’oubliera pas pour autant l’Algérie (150 devraient paraître sur ce thème uniquement d’ici à juin 2012 !)  qui commémorera le 50e anniversaire de son indépendance. De nombreux ouvrages parus ou à paraître à cette occasion y seront présentés.

Un 18ème Maghreb des livres au cœur de l’actualité !

SÉLECTION BEST-SELLER TO BOX-OFFICE

1/ La vie sexuelle d’un islamiste à Paris de Leïla Marouane – Publié par Albin Michel, Septembre 2007, 318 pp

Droits étrangers vendus en Italie, Allemagne et Etats-Unis.

Les péripéties d’un homme de quarante ans et puceau qui prend un jour la décision de vivre sa vie. Mohamed, 40 ans, banquier, pieux musulman et expert en religion, a pris une décision aussi secrète qu’irrévocable : déménager de Saint-Ouen où il vit toujours avec sa mère pour Saint-Germain-des-Prés, et en finir avec l’abstinence sous toutes ses formes…

2/ Bad Boy’s Memories de Mansour Elsoyem – Publié à Khartoum en 2005, 250 pp

Ecrit en langue arabe, le livre a gagné le prix le plus prestigieux au Soudan, le “Tayyib Saleh Prize”.

L’histoire d’un enfant cul-de-jatte, abandonné par sa mère mourante à des prostituées dans la rue à Khartoum. Cet enfant qui a appris à survivre et mendier dans la misère la plus totale connaîtra pourtant un destin extraordinaire.

Très belle histoire.

3/ Nos pères sont partis de Dalila Bellil – Publié par Encre d’Orient, 2011, 288 pp

Dahbia et Soltana sont nées dans le même village de Kabylie. Mais la vie a proposé à chacune un chemin différent. Tandis que Dahbia, dont le père a émigré en France, vit et grandit au village, Soltana, elle, s’est envolée vers la France avec sa famille, pour y rejoindre son immigré de père. Chaque été, les fillettes se retrouvent au bled. Elles y passent des heures aussi délicieuses qu’amères, puisque à peine réunies, voilà qu’elles doivent se quitter de nouveau.

Les années passent. Après le mariage de Dahbia, Soltana se persuade qu’elle a perdu son amie pour toujours. Un jour pourtant, Soltana reçoit une lettre de Dahbia. C’est un appel au secours. Commence une correspondance entre les deux jeunes femmes. D’aveux à peine murmurés en confidences à demi dites, deux âmes se livrent l’une à l’autre, se délivrent l’une par l’autre, en osant s’avouer que l’une, comme l’autre, est en exil, celle-ci dans son propre pays, celle-là en terre lointaine – exil propre à chacune, exil de quiconque a soif d’absolu, exil qui rend étrangère à ce monde- ci les âmes hautes. Double portrait aussi puissant que fin, avec pour toile de fond l’Algérie de ceux qui sont restés et la France des oubliés, des mal-aimés, ce roman épistolaire donne la parole à deux femmes courageuses, plus proches et plus semblables qu’elles ne le pensaient. Nos pères sont partis est le premier roman de Dalila Bellil.

4/ Tunisienne girl : blogueuse pour un printemps arabe de Lina Ben Mhenni – Publié par Indigène, 2011

Lina Ben Mhenni enseigne à l’université de Tunis. Elle a reçu à Bonn, le 12 avril, le Prix du meilleur blog 2011 lors de la septième édition du grand concours international des blogs, les BOB’s, organisé par la radio-télévision allemande Deutsche Welle.

C’est la première révolution de l’histoire accomplie par une génération de jeunes gens avec, pour seules armes, des ordinateurs, des blogs, des réseaux sociaux comme Facebook, Twit- ter, Flickr… La jeune Lina Ben Mhenni, aux commandes de son blog Tunisian Girl, est l’une des actrices les plus courageuses de cette guerre menée contre Ben Ali, le dictateur tunisien. Guerre virtuelle, où s’affrontent cyberactivistes, cyberpirates, cyberflics, mais avec de vrais morts, de vraies arrestations, de vraies immolations, jusqu’à ce jour du 14 janvier 2011 où le tyran, qui a bénéfi- cié de la complaisance criminelle du monde occidental, “dégage” enfin. Tandis qu’ex-ministres arabes et ex-ministres occidentaux palabrent sans vergogne sur le “printemps arabe «, ce petit livre témoigne du rôle indéniable de la génération Facebook pour la conquête d’un monde sans violence, sans torture, sans censure et sans chefs.

5/ Beyrouth canicule de Djilali Bencheikh – Publié par Elyzad, 2011

Années 70 : Palestiniens et Israéliens se livrent une guerre sans merci, prise d’otages de Munich, coup d’éclats de Septembre noir… À Paris, Kamel, étudiant algérien, idéaliste et bon vivant, s’engage auprès de compatriotes militant pour la démocratie en Algérie. Comme eux il se sent entièrement solidaire de la cause palestinienne après avoir pris la défaite arabe de Juin 67 comme une gifle personnelle. Aussi, lorsque le charismatique chef du mouvement l’investit d’une mission secrète au Liban, il est dans l’incapacité de refuser malgré la peur qui le tenaille. Arrivé à Beyrouth, il est vite confondu par la police. La valise orange à double fond est bien trop voyante pour ne pas être repérée. Mais il refuse de parler. Ce Candide au pays du Cèdre est alors pris dans une tourmente dans un pays au bord de l’explosion. Piégé comme une souris dans la capitale libanaise, ballotté au gré de rencontres déconcertantes et d’intrigues inquiétantes il devient l’enjeu de calculs politiques qui le dépassent. Dans ce pays devenu celui de tous les dangers, il vogue de galères en surprises. Et s’il est toujours vivant, est-ce en raison de sa bonne étoile ou grâce à la protection d’une puissance invisible? Là encore, le hasard va lui offrir un coup de pouce aussi éprouvant que salvateur.

6/ Periple andalou de Derri Berkani – Publié par L’Harmattan, 2011, 272 pp

Pour quelle raison Abderraman Avercane, médecin au seuil de la retraite entreprend-il un éprouvant périple à l’extrême sud de l’Espagne, avec pendue au cou, par un long cordon de cuir, une clé en bronze ? Ce curieux objet, transmis comme une relique au sein de la famille, était censé avoir appartenu à une aïeule morisque chassée de Grenade en 1609. À neuf ans vint son tour de sacrifier au rite de passation. Sa grand-mère Mina lui fit prêter serment de ne retourner en Al Andalus, qu’humblement à pied ou sur un âne. Avec les années il avait rangé ce rituel dans l’armoire du folklore familial riche en bizarreries. À la soixantaine bien tassée, la loi sarkozyenne sur l’ADN lui remet en mémoire le célèbre décret royal de Philippe III sur la Limpezza di sangre prétexte à l’éradication des Morisques. Le Rebeu du 21e siècle subira-t-il le même sort? Le docteur Avercane décide d’honorer la promesse faite il y a un demi-siècle, en voilier d’abord, à pied ensuite. La rencontre avec un archéologue espagnol confirme, qu’au-delà des monuments mauresques envahis de touristes, les traces de la destruction programmée de tout un peuple existent bel et bien.

7/ Camus dans le narguilé de Hamid Grine – Publié par Après la Lune, 2011, 174 pp

Nabil, professeur de français, mène une vie tranquille avec son épouse et leurs deux enfants. C’est un intellectuel un peu aigri, dévoré par le remords de n’avoir jamais eu le courage de dire à son père combien il avait été dur et injuste avec sa mère, morte quelques années plus tôt. Le jour des obsèques de son père, son oncle Messaoud, qui a profité toute sa vie des largesses de son frère, lui apprend qu’il n’est pas le fils de son père, mais… d’Albert Camus, son écrivain vénéré ! Persuadé que cette révélation n’a d’autre but que de le priver de son héritage, Nabil se prend pourtant à douter… Et s’il était réellement le fils de Camus ? Partagé entre la douleur de n’avoir pas connu son vrai père et la fierté d’être le rejeton de son héros, il mène l’enquête auprès de Boualem, le libraire, et de sa collègue Sarah, qui le conduit sur les traces de Camus, à Tipasa, et lui fait rencontrer son grand-père, qui connut bien l’écrivain.

Étonnant roman, qui aborde d’une façon très originale le rapport souvent complexe entre Albert Camus et l’Algérie, en le mettant en parallèle avec la quête impossible du père, et la réconciliation posthume avec celui-ci.

8/ La dernière ronde de Ilf-Eddine – Publié par Elyzad, 2011, 248 pp

Un champion d’échecs russe participe à un tournoi qualificatif pour le titre mondial. Au fur et à mesure des parties, comme monte progressivement un suspense intense, l’homme vieillissant se remémore les étapes importantes de sa vie : ses succès de jeunesse, sa découverte du haut niveau, ses années de labeur auprès de Karpov, puis son exil en France, loin de cette URSS qui a façonné son destin. Au-delà des peines et des désillusions, au-delà de la solitude, la passion perdure, à fleur de peau. Alors que les rondes se succèdent et que nous partageons ses émotions les plus intimes, son ambition intacte nous porte à espérer : cette dernière ronde le mènera-t-elle enfin à la consécration qu’il attend depuis si longtemps?

Un premier roman rare, à la construction haletante, véritable plongée dans l’univers et l’histoire du jeu d’échecs. Surtout, la radiographie d’un champion qui oscille en permanence entre la nécessité d’accepter ses limites et la poursuite inlassable de son rêve.

9/Les gaufrettes à l’harissa de Yamina Khodri – Publié par Édilivre, 2011, 116 pp

Bienvenue dans l’univers de la Planète Gaufrettes ou Momo la Pizza, Virgule, Farid la Science, Johny la Débrouille, Daniel la Carcasse et bien d’autres donnent du goût à la vie de leur banlieue en dénonçant une situation sociale sclérosée par les inerties administratives ou simplement par l’incompréhension. Ils s’investissent alors dans un mouvement associatif où ils expérimentent la démocratie et mettent à l’honneur des idées géniales. Dans un style imagé et savoureux, avec ses emprunts à la langue des banlieues, Yamina Khodri présente ici un pamphlet contre le pouvoir et l’organisation sociale.

10/ La vieille dame du riad de Fouad Laroui – Publié par Julliard, 2011, 248 pp

Comment partager son espace avec quelqu’un qui vous est totalement étranger ? Telle est la question !

À travers cette fable tragi-comique, Fouad Laroui pose la question des rapports entre la France et le Maroc dans leurs dimensions historique, affective et culturelle.

Sur un coup de tête, François et Cécile lâchent tout à Paris pour aller s’installer à Marrakech. Quel choc quand ils découvrent, dans une petite pièce au fond du riad qu’ils viennent d’acquérir, une vieille femme qui y semble installée de toute éternité. Ni l’agence immobilière ni les anciens propriétaires ne sont en mesure de leur expliquer ce qu’elle fait là. La femme est très vieille, paisible, parlant quelques mots d’un dialecte que personne ne comprend et ne paraît absolument pas disposée à quitter les lieux. Cette présence dérangeante plonge le jeune couple dans le plus profond des embarras. Pétris de valeurs humanistes, ils ne savent comment gérer cette situation. Pas question de jeter à la rue une personne aussi fragile. Aucune institution n’est prête à l’accueillir. Impossible de retrouver sa famille. Comment aménager cette cohabitation? La faire travailler contre le gîte et le couvert ?… mais pour faire quoi ?… La considérer comme une amie de la famille ? Mais ils n’ont absolument rien en commun. Lui trouver une chambre en ville ? Impossible de la faire partir manu militari. Accomplir un acte charitable et l’accueillir comme une SDF ? Se soumettre et accepter cette étrange situation ? Mais cette présence, aussi discrète soit-elle, reste une intrusion insupportable et un viol de l’intimité de ce couple plein de bonnes intentions. Avec cette fable drôle et touchante, Fouad Laroui s’interroge de façon faussement naïve sur les différences culturelles et leur difficile cohabitation.

11/ Les sauvages, T1 de Sabri Louatah – Publié par Flammarion, 2012

Un samedi de mai, à Paris. Sur les affiches et les écrans, un visage souriant promet à la France que “l’avenir, c’est maintenant”. Pour la première fois, le favori de la présidentielle est un candidat d’origine algérienne.

Le même jour à Saint-Étienne. Dans la turbulente famille Nerrouche, c’est la fièvre des préparatifs de mariage. On court, on s’engueule, on s’embrasse… Mais le jeune Krim, témoin du marié, ne cesse d’aller et venir, en proie à une agitation croissante dont personne ne comprend la cause. Est-ce l’atmosphère de malaise entourant l’alliance entre un Kabyle et une Arabe? La rumeur selon laquelle le jeune époux est homosexuel? Ou bien est-ce le flot de SMS que Krim reçoit de son mystérieux cousin ?

En vingt-quatre heures seulement, tous les fils se nouent et se dénouent : la collision entre le destin d’une famille et les espoirs d’un pays devient inévitable.

12/ La maison de Cicine de Mohamed Nedali – Publié par L’Aube, 2011, 308 pp

Une maison emportée par la crue de l’oued, le père et la mère disparus : Idar et Hicine se retrouvent orphelins, et quittent le village dévasté pour Marrakech.

Ils atterrissent à Dar Louriki, une belle maison de la médina divisée en 8 chambres d’habitation. Cette maison est une véritable « mise en boîte » de la « little class » marocaine d’aujourd’hui, vendeur à la sauvette, maçon, réceptionniste, sculpteur, guérisseur, cordonnier, étudiants à l’école coranique, et tout ce petit monde aurait pu vivre en bonne entente ; hélas, deux étudiants islamistes font bientôt venir chaque soir le Cheikh Océan de savoirs, qui se lance dans la conversion de chacun… Seuls résisteront Idar et la ravissante Leïla, peu prêts à renoncer à leur jeune amour.

La fin du roman sera cruelle : le petit Hicine, dit Cicine, sait bien qu’il aurait dû convaincre son grand frère de reconstruire leur maison au village… Mohamed poursuit ici sa critique aussi pertinente qu’impertinente de la société marocaine contemporaine : appât du gain, jalousie, montée de l’intégrisme islamiste. Et celui qui choisit la liberté n’est pas encore prêt de s’en sortir. Un roman où violence se dispute à la tendresse.

13/ En pleine face de Abdelkader Raïlane – Publié par Ex æquo, 2011

Raciste, homophobe et antisémite avec une tête déformée par un nez tordu, voilà à quoi ressemble Abdelréda Benachour. Ce jeune garçon de 14 ans, issu d’une famille d’origine maghrébine, vit dans une cité HLM du Nord de la France. Réda va devoir se battre au sens propre comme au sens figuré pour trouver une identité, son identité.

Ce roman, dont une partie est autobiographique, a été écrit avec la volonté de percer quelques mystères, mais aussi les incompréhensions d’une société dans laquelle j’ai grandi et qui m’a permis de devenir ce que je suis, mais qui parfois m’interpelle, m’inquiète… D’autres ont grandi dans les mêmes cités, le même environnement, la même famille… Certains sont docteurs, ouvriers, employés, d’autres sont devenus boxeurs, d’autres sont en prison… Au-delà de l’intrigue de ce roman qui, je l’espère, vous séduira, j’ai écrit ce livre avec l’espoir de comprendre un peu plus les rouages, les bifurcations, les liens qui forgent une destinée. La double culture est une expérience, qui peut être pour beaucoup traumatisante et qui est, par là même, lourde de conséquences au niveau de la construction ou de la reconstruction identitaire. C’est sur ce thème que le roman tente de nous faire réfléchir.

14/ Le jasmin et le musc de Lamine Raouf et Réda Sanou – Publié par L’Harmattan, 2011, 328 pp

Aidé par ses amis Hassan Amenfi (déporté) et Ali Aghrib (étranger en langue berbère), des professeurs émérites, Mourad Bensaadi, un jeune universitaire plein d’ambition, entreprend la mise sur pied d’un important projet agricole moderne et parfaitement adapté à la mise en valeur des zones arides jusque-là abandonnées et stériles.

En proposant un substitut à l’économie de la rente basée sur l’exportation de l’huile de pierre (pétrole), ces scientifiques téméraires vont s’attirer les foudres des tenants du pouvoir. On a touché à certains intérêts. Dès lors, Mourad et ses amis se retrouvent piégés et pris en tenaille entre un intégrisme religieux aveugle et une terreur manigancée par des esprits diaboliques et puissants. La menace est si grande que les trois universitaires sont impitoyablement traqués. Qu’adviendra-t-il?

Le titre : Le jasmin et le musc nous renvoie au principe manichéen, connu par l’antagonisme entre le Bien et le Mal. Dans la symbolique maghrébine, le jasmin représente la cordialité. En revanche, le musc, très apprécié par les intégristes, symbolise la mort.

15/ Rue Darwin de Boualem Sansal – Publié par Gallimard, 2011, 256 pp

Après la mort de sa mère, Yazid, le narrateur, décide de retourner rue Darwin, dans le quartier Belcourt, à Alger. “Le temps de déterrer les morts et de les regarder en face” est venu. Une figure domine cette histoire : celle de Lalla Sadia, dite Djéda, toute-puissante grand-mère installée dans son fief villageois, dont la fortune immense s’est bâtie à partir du florissant bordel jouxtant la maison familiale. C’est là que Yazid a été élevé, avant de partir pour Alger. L’histoire de cette famille hors norme traverse la grande histoire tourmentée de l’Algérie, des années cinquante à aujourd’hui.

Encore une fois, Boualem Sansal nous emporte dans un récit truculent et rageur dont les héros sont les Algériens, déchirés entre leur patrie et une France avec qui les comptes n’ont toujours pas été soldés. Il parvient à introduire tendresse et humour jusque dans la description de la corruption, du grouillement de la misère, de la tristesse qui s’étend… Rue Darwin est le récit d’une douleur identitaire, génératrice du chaos politique et social dont l’Algérie peine à sortir.

16/ Les humeurs de Marie Claire de Habib Selmi – Publié par Actes Sud, 2011, 176 pp

Mahfouz est un jeune immigré tunisien qui enseigne la langue arabe à Paris. Il rencontre une Française, Marie-Claire, employée dans un bureau de poste, et leur attirance réciproque se transforme rapidement en une passion dévorante. Marie-Claire s’installe chez Mahfouz et bouleverse son existence. Fou d’elle, obsédé par son odeur faite de “parfum et de sueur mêlés” Mahfouz s’adapte de bon gré à sa nouvelle vie. Mais pour combien de temps? Dans ce roman débordant de sensualité, Habib Selmi renouvelle un thème récurrent de la littérature arabe contemporaine, celui du choc, tantôt réel, tantôt imaginaire, entre Orient et Occident. Contrairement à ses prédécesseurs, il nous laisse finalement le soin de conclure sur ce qui, dans l’avenir des deux amoureux, relèvera de leur différence culturelle ou du commun destin de toute relation amoureuse.

Pour info

Le roman Les Ailes du Papillon de Mahamed Salmawy, qui annonçait les événements de la place Tahir de 2011, est désormais disponible en français. La première version en arabe a été publiée en décembre 2010 et est rapidement devenue un best-seller dans la monde arabe. Il est prévu une adaptation audiovisuelle. L’auteur est le président de l’Association des écrivains égyptiens, écrit pour divers journaux et a publié nombreuses pièces et essais.

Et un titre en anglais non encore paru

AN ORIENTAL DANCE (Une danse orientale) de Khaled al-Berry – Sera publié en Italie chez IT/Mondadori en avril 2012

En 1997, Ibrahim, Yasser et Hussein quittent l’Égypte et partent vivre à Londres pour étudier et commencer une vie nouvelle dans une société matérialiste. Les trois se rencontrent quand Ibrahim apporte une lettre à Yasser

Partageant le même intérêt pour les femmes et l’argent, les trois hommes deviennent même si leur amitié est compliquée.

Leur comportement attire l’attention du MI5 ainsi que l’intérêt d’un groupuscule terroriste qui surveille étroitement les trois amis. Ibrahim et sa petite amie sont assassinés à Venise le soir du réveillon du 31 décembre. Yasser et Hussein sont arrêtés et accusés d’avoir participé aux attaques terroristes perpétrées à Londres.

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