Le livre, les cinéastes et l’adaptation audiovisuelle d’œuvres littéraires au Québec

Le marché du livre au Québec se porte bien depuis 15-20 ans et la littérature québécoise est en pleine explosion. On dénombre plus de 1 000 auteurs dans cette province pour une population de 7 millions de francophones. 6 500 nouveaux titres sont édités chaque année, un ratio par habitant comparable au ratio français.

La littérature québécoise est souvent comparée à la littérature sud américaine : vivante, colorée, voire métissée, empreinte d’une poésie bien à elle, c’est une littérature qui étonne.

Aujourd’hui, les éditeurs ont conscience que leur croissance future pourrait dépendre de plus en plus des possibilités qu’offre le marché international. Et s’il reste toujours très coûteux de faire traverser l’Océan à un livre papier, les innovations technologiques récentes, le livre numérique, le développement de services sur internet, semblent être une gigantesque porte d’entrée vers d’autres marchés.

Les éditeurs le savent bien : la vente des droits audiovisuels d’une œuvre littéraire peut parfaitement participer à l’amélioration de la rentabilité propre à la production d’un titre.

Or, on constate depuis quelques années que l’adaptation audiovisuelle d’œuvres littéraires se multiplie dans tous les pays où les industries audiovisuelles sont dynamiques. Ce n’est sans doute par un hasard, si la réalisatrice Lyne Charlebois a reçu il y a quelques mois, le prix Claude Jutra de la Réalisation pour son adaptation du roman québécois « Borderline » de Marie Sissi Labrèche.

Attention ! L’adaptation des œuvres littéraires québécoises à l’écran n’est pas un fait nouveau. Depuis toujours, les cinéastes québécois apprécient leurs écrivains.

Séraphin : un homme et son péché

De Claude-Henri Grignon, auteur  en 1949 du roman « Un homme et son péché » à l’origine de nombreuses productions (radio, télévision, cinéma) et dont la dernière adaptation au cinéma « Séraphin, un homme et son péché » a réalisé un record au box-office québécois avec 1 342 000 entrées, à plus près de nous, Danny Laferrière, romancier québécois d’origine haïtienne, la littérature québécoise a toujours été une source d’inspiration importante pour les cinéastes québécois désireux de raconter le Québec.

Sans doute, Michel Tremblay est-il le plus connu et le plus immense dramaturge du Québec. Le grand écrivain a vu deux de ses pièces portées au grand écran. L’œuvre qui a fait de lui une célébrité, «Les belles sœurs» (1968) a été adaptée en anglais sous le titre «Geraldine’s Fortune». Un de ses romans, «C’t’à ton tour Laura Cadieux», est porté à l’écran en 1998, puis «Laura Cadieux…la suite», l’année suivante. Le personnage vit maintenant au petit écran où il a sa propre série. «Albertine en cinq temps » (2000) un chef d’œuvre théâtral, et «Le cœur à découvert» (2003), un très beau roman, jouiront d’une adaptation télévisée prochainement.

Mais Michel Tremblay n’est pas le seul immense dramaturge. Et il existe certainement beaucoup de talents québécois à découvrir et adapter aujourd’hui.

Cette entrée a été publiée dans Articles Best-seller to Box-office. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.