A quoi ressemble un projet cross-media ou transmedia ?

Sources : Journée de Séminaire dans le cadre du CEEA (Conservatoire Européen d’écriture audiovisuelle) et Wikipedia

Le transmedia est une nouvelle forme de narration. À la différence du cross-média qui décline un contenu unique sur différents médias, le transmedia articule un univers narratif sur différents médias.

Dans ce cas chacun des supports de diffusion, apporte un regard nouveau sur l’univers et l’histoire. Il y a alors interraction et complémentarité entre les supports de diffusion. Toutefois, les différents éléments qui composent l’univers narratif peuvent être explorés et compris indépendamment les uns des autres.

Cette nouvelle forme de narration permet de toucher un public plus large et favorise le passage de l’audience d’un média à un autre. C’est aussi un moyen d’impliquer le public dans l’histoire en le faisant participer à la construction du récit.

L’apparition du transmedia, s’explique par une nouvelle forme de consommation des medias suite à la délinéarisation des récits, l’interactivité, la mobilité et la démultiplication des écrans. Par ailleurs, l’afflux des contenus, incite les auteurs, producteurs et diffuseurs à repenser leurs modes de création, de production et de diffusion pour (re)conquérir le public.

Céline LIMORATO, directrice de l’unité jeunesse de France Télévisions en charge du global media et de la diversification, donnait l’exemple de la série Wakfu, la première création cross-media diffusée par France Télévision. Wakfu est un jeu vidéo en ligne conçu par la société Ankama, à partir duquel des bandes dessinées et une série télévisée ont été adaptées. Ils publient également un magazine qui parle des univers créés par Ankama.

Les codes du jeu vidéo et tout particulièrement les codes spécifiques au jeu Wakfu ont un aspect cartoon qui se prête bien à l’adaptation en dessin animé. Notamment, tout le bestiaire du jeu vidéo se décline sur les différents supports.

Les scénaristes ont toutefois rencontré des problèmes lors de l’adaptation. Il ne leur était pas possible de montrer des scènes violentes dans la série d’animation, ils ont donc modifié les caractéristiques de certains monstres du jeu vidéo.

On voit donc que les questions qui se posent pour un projet transmedia sont en partie similaires à celles qui se posent pour une adaptation audiovisuelle à partir d’une œuvre littéraire.

Publié dans Non classé | Laisser un commentaire

Clem, une série qui marque le renouveau de la fiction française

Source : Le Figaro du 7 février 2011 et http://www.tf1.fr/clem/

Depuis le 22 février 2010, TF1 diffuse Clem, une série réalisée par Joyce Buñuel sur une adolescente de 16 ans qui tombe enceinte et n’a pas d’autre choix que d’assumer sa grossesse.

Cette série marque le renouveau de la fiction : plébiscitée par plus de 9,4 millions de téléspectateurs, Clem a même supplanté Joséphine ange gardien (série diffusée sur TF1 également). C’est la première série de TF1 à bénéficier d’une vaste promotion orchestrée sur le Web.

Céline Nallet, directrice des opérations fiction explique le mécanisme de cette promotion : «L’année dernière, Clem avait bénéficié de deux mois de promotion, notamment avec la création d’un blog, puis de bonus exclusif. En tout, Clem avait totalisé 3 millions de vidéos vues ». Elle ajoute, « Cette année, nous avons enrichi le dispositif en transformant ce blog en miniréseau social organisé autour de Clem et de ses proches. (…) Nous nous appuyons aussi sur la page Facebook qui compte 65 000 fans.» http://www.tf1.fr/clem/

Cette stratégie marketing permet de donner l’impression aux télespectateurs que les personnages de la série sont réels et pourraient faire partie de leur famille ou de leurs amis. Ainsi il est possible de suivre Clem au delà de la série et de découvrir son univers grâce au « blog de Clem » (http://www.leblogdeclem.com/) présenté sous forme de journal intime dans lequel l’héroïne raconte son histoire et parle de sa famille. Elle s’est également mise en scène dans une « web-série » constituée de 8 vidéos exclusivement diffusées sur internet dans lesquelles elle fait part de ses états d’âmes.

Les spectateurs sont invités à commenter la série avec leur réseau d’amis via Facebook, une première pour une fiction française. Deux commentaires au sujet d’une photo de Valentin postée sur « le blog de Clem » montrent que les spectateurs confondent la série, le personnage et la vie réel, l’actrice. Le 08 Février 2011 à 00h17 : « mais ses ton vrai bb dans la vie ??? » Le 09 Février 2011 à 11h52 : « il est trop choux .Clem tu as fait du bon travail »

C’est sans doute cette confusion entre fiction et vie réelle qui est à l’origine du succès de la série.

Publié dans Non classé | Laisser un commentaire

Deux futurs longs-métrages d’animation adaptés de livres

Sources : Deux journées de Séminaire dans le cadre du CEEA (Conservatoire Européen d’écriture audiovisuelle)

Jean-Christophe ROGER prépare l’adaptation de Allez raconte, une série de bande dessinée de jeunesse écrite par Lewis Trondheim

Le soir avant de se coucher, des enfants interviennent dans l’histoire racontée par leur père, ils inventent une histoire qui devient absurde.

Pour l’adaptation de cette bande dessinée en long métrage, Jean-Christophe ROGER a choisi de mettre en scène un concours de pères qui racontent des histoires. Ainsi l’univers est différent pour chaque récit, puisqu’il est représenté à travers le regard du père qui raconte et de ses origines. Ce sera donc un film à sketches qui rassemble 13 histoires oniriques. Chacun de ces récits fonctionne un peu comme un one man show. Jean-Christophe ROGER reprend le graphisme minimaliste, l’univers sans perspective du livre, mais même si le dessin est  très simple, les personnages peuvent être attachants grâce au travail d’écriture et au travail avec les acteurs.

Mathieu DELAPORTE et Alexandre DE LA PATTELIERE travaillent à l’adaptation du roman de Bernard Lenteric La nuit des enfants rois, paru en 1981.

A New York dans les 80’ un informaticien cherche à réunir des enfants qui sont des génies en souffrance. Ces enfants sont agressés et violés à Central Park, ils concluent un pacte pour se venger des adultes.

Les deux scénaristes décrivent l’écriture de ce livre comme très visuelle et même cinématographique. Dès la sortie du livre, des producteurs ont achetés les droits, mais l’adaptation n’avait encore jamais abouti.

Le fait qu’il y ait sept enfants dans le livre était trop difficile à adapter, ils en ont gardé cinq. Dans le livre, le génie des enfants se manifeste par la maitrise de l’informatique, il était nécessaire d’adapter ce génie à notre époque. Les deux scénaristes ont proposé un nouveau concept d’adaptation : les enfants ne seraient plus seulement des génies mais auraient des pouvoirs surnaturels. Les contraintes du livre étaient finalement trop nombreuses pour l’adapter en film de fiction, il était préférables de le réaliser en film animation.

C’est un film qui coûtera plus de 20 Millions d’euros et sortira sur 400 copies.

Publié dans Non classé | Laisser un commentaire

L’écriture d’animation : Quels scénarios pour l’avenir ?

Sources : Deux journées de Séminaire dans le cadre du CEEA (Conservatoire Européen d’écriture audiovisuelle)

Ces deux journées étaient essentiellement destinées aux apprentis scénaristes du CEEA. Il y était question de la différence entre œuvre originale et adaptation dans la production de séries télévisées.

Stéphane LE BARS, délégué général du Syndicat des Producteurs de Films d’Animation (SPFA), indique que le CNC semble œuvrer en faveur des adaptations, puisqu’en 2009 sur les 52 dossiers aidés, 18 étaient des adaptations, ce qui correspond à un volume horaire de 50%. L’édition (la bande dessinée et la littérature jeunesse) est bien la première source d’inspiration des séries d’animation.

Les raisons du succès des adaptations :

L’édition jeunesse et BD, est un fantastique laboratoire de recherche et de développement en renouvellement permanent. Par ailleurs, une notoriété pré établie rassure les diffuseurs français et permet de consolider les parts d’audience sur les 4ans et plus, en touchant aussi le public adulte, avec Gaston La Gaffe par exemple. En retour la diffusion télévisuelle permet de doper la notoriété de ces propriétés.

Les cases de diffusion sont très peu nombreuses et l’un des moyens de rassurer le diffuseur est de lui proposer quelque chose qu’il connaît déjà. Par exemple la série Le petit Nicolas est sortie en même temps que le film.

Philippe Alessandri, producteur de Télé Images souligne que les enfants, plus que les adultes sont conservateurs. Leur proposer un personnage qu’ils connaissent va les pousser à regarder un programme. Les parents sont également prescripteurs, ils sont rassurés par un personnage qu’ils connaissent. Les Albums de BD sont aujourd’hui  parmi les meilleures ventes et ils peuvent être lus par trois générations en même temps.

Un exemple : la série d’animation Lou! adaptée d’une bande dessinée

Lou a 12 ans, elle écrit son journal intime, vit seule avec sa mère qui adore les jeux vidéos. Elles sont toutes les deux amoureuses d’un voisin. C’est une bande dessinée composée de planches unitaires, que les scénaristes ont adaptée en épisodes de 13 minutes.

L’auteur de l’œuvre originale, Julien Neel avait des difficultés à accepter certaines transformations de ses personnages. Mais Sophie DECROISETTE, directrice d’écriture de cette série précise qu’écrire une série télévisée c’est aussi répondre à des contraintes auxquelles les auteurs de bande dessinée ne sont pas soumis.

Publié dans Non classé | Laisser un commentaire

La première « World Book Night » aura lieu le 5 mars 2011

source : http://www.worldbooknight.org/

Après le succès de la « World Book Day » (Journée Mondiale du Livre) aura lieu  la première « World Book Night ». Le 5 mars 2011, un million de livres seront distribués par 20 000 volontaires à travers le Royaume Unis et l’Irlande. Le concept est simple : offrir à quelqu’un que l’on aime, un livre qu’il pourrait apprécier.

Ainsi, des lecteurs passionnés s’engagent à donner 48 copies d’un des 25 livres suivants sélectionnés par un jury de libraires, d’auteurs et de bibliothécaires :

Half of a Yellow Sun Chimamanda Ngozi Adichie Harper Perennial
Case Histories Kate Atkinson Black Swan
The Blind Assassin Margaret Atwood Virago
A Life Like Other People’s Alan Bennett Profile
The Spy Who Came in from the Cold John le Carré Penguin
Killing Floor Lee Child Bantam
The World’s Wife Carol Ann Duffy Picador
The Curious Incident of the Dog in the Night-Time Mark Haddon Vintage
New Selected Poems Seamus Heaney Faber
Rachel’s Holiday Marian Keyes Penguin
The Reluctant Fundamentalist Mohsin Hahmed Penguin
Agent Zigzag Ben Macintyre Bloomsbury
Love in the Time of Cholera Gabriel García Márquez Penguin
Life of Pi Yann Martel Canongate
Stuart Alexander Masters Fourth Estate
A Fine Balance Rohinton Mistry Faber
Cloud Atlas David Mitchell Sceptre
Beloved Toni Morrison Vintage
One Day David Nicholls Hodder
Northern Lights Philip Pullman Scholastic
All Quiet on the Western Front Erich Maria Remarque Vintage
Dissolution C.J. Sansom Pan
Toast Nigel Slater Fourth Estate
The Prime of Miss Jean Brodie Muriel Spark Penguin
Fingersmith Sarah Waters Virago

Les livres qui n’auront pas été distribués seront donnés à des institutions difficilement accessibles telles que les prisons et les hôpitaux.

Plusieurs partenaires ont aidé au développement de cet événement :

Publishers Association (l’association des éditeurs), the Booksellers Association(l’association des libraires), the Independent Publishers Guild (la ligue des éditeurs indépendant), the Reading Agency with libraries (l’association des lecteurs et les bibliothèques), la BBC et la RTE (le service public de radio et de télévision d’Irlande).

Cette collaboration entre éditeurs, libraires, bibliothèques et écrivains, ainsi que le grand public, aura selon Jamie Byng, le président de la manifestation « un impact particulièrement positif sur les livres et la lecture ».

Publié dans Non classé | Laisser un commentaire

Séries Mania

L’engouement des adolescents et même des adultes pour les séries télévisées ne cesse de croître à mesure que de nouvelles séries se créent.
Mais beaucoup ignorent qu’un grand nombre de ces séries au succès mondial est issu de livres.
Prenons l’exemple de Gossip Girl. Au départ, il s’agit de livres écrits par Cecily Von Ziegesar pour les adolescents. Ils ont ensuite été adaptés en série télévisée par Josh Schwartz et Stephanie Savage. Preuve que la série rencontre un franc succès, puisque la saison 4 est actuellement en cours de diffusion aux Etats-Unis. Une saison compte en moyenne un peu plus de vingt épisodes. La série de livres quant à elle, compte seize tomes.
Mais Gossip Girl n’est pas la seule dans ce cas et d’autres séries comme True Blood (Southern Vampires Mysteries pour le titre du livre), Dexter (Ce cher Dexter ) ou encore FlashForward ont fait l’objet d’une adaptation.

L’audiovisuel fait partie intégrante de la vie de chacun et surtout des plus jeunes, puisqu’ils sont nés avec tous les media que nous connaissons aujourd’hui. Les jeunes ont plus de mal à se plonger dans un livre qu’à s’asseoir devant leur écran de télévision ou d’ordinateur. C’est certainement pour cela que les producteurs n’hésitent pas à se lancer dans l’adaptation pour peut-être donner à nouveau aux plus jeunes comme au moins jeunes le goût de la lecture.
L’exemple le plus probant pourrait être Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry, œuvre littéraire qui fait l’objet d’une adaptation audiovisuelle. En effet, dès Noël 2010, vingt-quatre épisodes sous forme de série animée ont été diffusés. Ces épisodes s’inspirent du conte de Saint-Exupéry mais conservent seulement les personnages tels que le Petit Prince, la Rose, le Renard et le Serpent.
« Signée par les studios Method Animation, les 24 aventures du petit prince nous feront visiter différentes planètes. « Nous avons inventé une variation, un nouveau voyage du Petit Prince qui se situe après sa rencontre avec l’aviateur. Il s’agit d’une mini-collection car il n’y a aucun élément récurrent, sauf Le Petit Prince, le serpent, la rose et le renard. » ont expliqué les auteurs, Alexandre de la Patellière et Matthieu Delaporte. Ces derniers ont travaillé en étroite collaboration avec la famille Saint-Exupéry dans le but de conserver l’esprit du roman jeunesse et d’établir une bible de références. »
Source: http://enfants.rdc.fr/2010/12/programme-tv-le-petit-prince-en-3d-pour-le-reveillon-de-noel/
L’exemple du Petit Prince montre une œuvre de référence qui évolue avec son temps. Du papier à l’écran.

 A contrario, des séries rencontrant un fort succès telle que Glee prévoient d’en faire des livres.
Source: http://tele.ados.fr/news/glee-de-la-tele-au-livre_article1947.html

Pour les amateurs de séries, rendez-vous du 11 au 17 avril 2011 au forum des Halles au festival séries mania.

 

Publié dans Non classé | Marqué avec , , , | Laisser un commentaire

De l’écrit à l’écran: les adaptations se multiplient

Les adaptations cinématographiques sont de plus en plus nombreuses. Best-Seller to Box-Office vous propose un petit tour d’horizon des films sortis, à l’affiche de la fin d’année 2010 ou programmés.

L’Homme qui voulait vivre sa vie, réalisé par Eric Lartigau, sorti le 3 novembre 2010, est un livre de Douglas Kennedy (Pocket). Il raconte l’histoire de Paul Exben. Celui-ci a tout pour être heureux : une belle situation professionnelle, une femme et deux enfants magnifiques. Sauf que cette vie n’est pas celle dont il rêvait. Un coup de folie va faire basculer son existence, l’amenant à endosser une nouvelle identité qui va lui permettre de vivre sa vie.

Fabienne Berthaud porte elle-même à l’écran son roman Pieds nus sur les limaces. Le film est sorti le 1er décembre 2010. Clara doit prendre en charge sa sœur cadette Lily, à la mort de leur mère. Lily est étrangère à la réalité du monde, gamine d’esprit dans un corps d’adulte, elle a la particularité de collectionner les reliques de petits animaux morts.

Tolstoï, le dernier automne est sorti en salle le 8 décembre 2010. Adapté par Michael Hoffman, ce roman de Jay Parini évoque les derniers jours de Léon Tolstoï qui souhaitait abandonner sa fortune et son titre de noblesse au profit du peuple russe et au détriment de son épouse si dévouée.

A l’affiche également: Harry Potter et les reliques de la mort, Le Monde de Narnia : L’Odyssée du passeur d’Aurore, Raiponce (d’après un conte des frères Grimm).

De nombreuses adaptations sont programmées telles que Roses à crédit adapté par Amos Gitai du roman d’Elsa Triolet. Le tournage du Dernier Mort de Mitterrand commence en 2011. Ce roman de Raphaëlle Bacqué, publié chez Grasset, raconte les relations entre l’ancien président et François de Grossouvre. Le scénario est confié à Marc Dugain et la réalisation à Yves Angelo. Le Dieu du Carnage, œuvre de Yasmina Reza publiée chez Albin Michel sera réalisé par Roman Polanski. Jodie Foster et Kate Winslet font partie  de l’aventure. Mauvaise fille de Justine Lévy (Stock) sera adapté par Patrick Mille son compagnon. Sévère, roman de Régis Jauffret publié au Seuil et inspiré des relations entre Edouard Stern et Cécile Brossard sera porté à l’écran par Hélène Fillières. Et enfin, France 3 diffuse depuis le 24 décembre 2010 sa nouvelle série animée consacrée au héros d’Antoine de St-Exupéry, le Petit Prince. Pour l’occasion, les Editions Gallimard publient un livre pop-up pour les petits et de nouvelles aventures pour les plus grands (Folio cadet).

Publié dans Non classé | Laisser un commentaire

Trois projets fous

            Malgré la crise, les éditeurs n’ont pas hésité à réaliser plusieurs livres « extraordinaires ». Claire Dé a publié chez Les Grandes personnes A toi de jouer ! Un livre épais entièrement détachable. Il peut se lire, se découper en cartes à jouer, en guirlandes, en posters. Les illustrations représentent 162 ustensiles de cuisine et de vaisselle en plastique dans les tons orange et jaune. Destiné à « retrouver la capacité de l’enfance à jouer, à rêver, à découvrir, à expérimenter », le livre offre, dans ses sept chapitres, sept manières de jouer : jouer à observer, jouer à combiner, jouer à construire, jouer à transformer, jouer à titrer, jouer à exposer, jouer à « cocktailer » !

            Un autre projet fou, celui de Marion Bataille, intitulé 10 (Albin Michel). Graphiste de métier, elle avait déjà réalisé l’ABC 3D pour la même maison d’édition, pop-up vendu à 200 000 exemplaires. Après avoir consacré son dernier livre aux lettres, elle dédie le nouveau aux chiffres. Selon elle, si « les lettres sont des individus et des volumes », les chiffres sont  « des surfaces soumises à un seul système […]. Le pop-up doit traduire cette notion à la fois en volume et en mouvement ».

            Pleine Lune d’Antoine Guillopé, publié aux éditions Gautier-Languereau représente l’aboutissement de son travail sur le noir et blanc. Chaque double page de ce livre est consacrée à un animal avec une découpe noire sur fond blanc au millimètre près, qui devient blanche sur fond noir quand on tourne la page. Cette technique extrêmement précise de découpage a ouvert des horizons à l’auteur. Celui-ci poursuit l’aventure en « travaillant sur cette lumière éblouissante que peut avoir le soleil », dans un album qui aura pour titre Plein Soleil.

            Ces trois projets fous, novateurs et techniquement exceptionnels, témoignent de l’audace des éditeurs et montrent une nouvelle fois que le livre n’est pas seulement un support mais peut être un objet d’art.

Source: Livres Hebdo.

Publié dans Non classé | Laisser un commentaire

Palmarès 2010 des libraires

                Best-Seller to Box-Office profite de cette fin d’année pour vous dévoiler le palmarès 2010 des libraires. Ces derniers, en qui concerne les romans étrangers, n’hésitent pas à choisir des textes d’auteur inconnus, en revanche, en littérature française, ils se montrent très fidèles à certains écrivains. 

                 Ainsi la première place du palmarès français revient à nouveau à Laurent Gaudé pour Ouragan (Actes Sud).  Si les libraires apprécient autant cet auteur, c’est sans doute parce que ses livres peuvent facilement être recommandés à un public très divers. Ils valorisent ainsi leur rôle de conseiller. Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants de Mathias Enard (toujours Actes Sud) se place en deuxième. Toujours sur le podium en troisième place, les libraires choisissent Le cœur régulier d’Olivier Adam (L’Olivier).  La quatrième position revient à Michel Houellebecq avec La Carte et le Territoire (Flammarion).

1 Ouragan, Laurent Gaudé, Actes Sud
2 Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants, Mathias Enard, Actes Sud
3 Le cœur régulier, Olivier Adam, L’Olivier
4 La carte et le territoire, Michel Houellebecq, Flammarion
5 L’amour est une île, Claudie Gallay, Actes Sud
6 Le sel, Jean-Baptiste del Amo, Gallimard
7 L’insomnie des étoiles, Marc Dugain, Gallimard
8 Où j’ai laissé mon âme, Jérôme Ferrari, Actes Sud
9 Le siècle des nuages, Philippe Forest, Gallimard
10 La ballade de Lila K, Blandine Le Callet, Stock
11 Une forme de vie, Amélie Nothomb, Albin Michel
12 Les trois saisons de la rage, Victor Cohen-Hadria, Albin Michel
13 Antoine et Isabelle, Vincent Borel, Sabine Wespieser
14 Naissance d’un pont, Maylis de Kerangal, Verticales-Phase deux
15 La fortune de Sila, Fabrice Humbert, Le Passage
16 La montagne de minuit, Jean-Marie Blas de Roblès, Zulma
17 On ne peut dormir tranquille, Robert Bober, P.O.L
18 CosmoZ, Claro, Actes Sud
19 La vie est brève et le désir sans fin, Patrick Lapeyre, P.O.L
20 Vivement l’avenir, Marie-Sabine Roger, Rouergue

  

                Dans la catégorie « romans étrangers », la première place est attribuée à Sofo Oksanen pour son roman Purge publié chez Stock.  Rosa candida (Zulma) le roman d’Audur Ava Olafsdottir tient la deuxième place. Les jeux de la nuit de Jim Harrisson, publié chez Flammarion est en troisième position. La quatrième place revient à Louise Erdrich avec La Malédiction des Colombes  (Albin Michel). Nous pouvons constater un nouvel intérêt pour la littérature nordique, mise en lumière ces dernières années par le polar avec la trilogie Millénium du suédois Stieg Larsson.

1 Purge, Sofi Oksanen, Stock
2 Rosa candida, Audur Ava Olafsdottir, Zulma
3 Les jeux de la nuit, Jim Harrison, Flammarion
4 La malédiction des colombes, Louise Erdrich, Albin Michel
5 Savoir perdre, David Trueba, Flammarion
6 L’été de la vie, J.M. Coetzee, Seuil
7 Suite(s) impériale(s), Bret Easton Ellis, Robert Laffont
8 Le livre de Dave, Will Self, l’Olivier
9 La couleur des sentiments, Kathryn Stockett, Jacqueline Chambon
10 Soufi mon amour, Elif Shafak, Phébus
11 Crépuscule irlandais, Edna O’Brien, Sabine Wespieser
12 Sanctuaires ardents, Katherine Mosby, table ronde
13 En cuisine, Monica Ali, Belfond
14 En attendant Babylon, Amanda Boyden, Albin Michel
15 Débutants, Raymond Carver, L’Olivier
16 Un autre amour, Kate O’Riordan, Joelle Losfeld
17 Un autre monde, Barbara Kingsolver, Rivages
18 Anatomie d’un instant, Javier Cercas, Actes Sud
19 Léa, Pascal Mercier, Libella-Maren Sell
20 Point Omega, Don DeLillo, Actes Sud

 

                Enthousiasmés par leurs lectures, les libraires se montrent confiants. La rentrée littéraire pourrait bien redynamiser la fréquentation des magasins.

  Source : livres Hebdo

 

Publié dans Non classé | Laisser un commentaire

Le secteur du livre jeunesse reste le mieux placé sur le marché du livre

Après le succès d’Harry Potter et de Twilight, des romans adaptés au cinéma, les secteurs « young adults » et « romance paranormale » se portent toujours aussi bien. Les quatre volumes du Journal d’un vampire par exemple, ont été vendus à plus de 700 000 exemplaires.

Ce phénomène continuera l’année prochaine avec le cinquième tome de Journal d’un vampire, ou avec Le journal de Stefan en quatre volumes, qui sera accompagné d’un série télévisée diffusée sur TF1.

Mais les livres pour adolescents ne tournent pas seulement autours des vampires. Les anges (Le baiser de l’ange, trois volumes publiés par Hachette Jeunesse, qui totalisent 80 000 ventes), les Loups Garous (Frisson, 60 0000 ventes) et les zombies (Ennemis chez Pocket Jeunesse) sont également des sujets de prédilection.

Certains romans à succès sont toutefois plus originaux comme  Percy Jackson qui s’inspire de la mythologie grecque, totalise 550 000 ventes et a été adapté au cinéma.

En outre, un nouveau genre est récemment apparu : la dystopie ou « dystopian fiction » inventé par les Américains. C’est un concept d’anticipation qui fait référence aux mondes totalitaires décrits par Georges Orwell. Ce nouveau genre a été lancé par le best-seller Hunger Games, une trilogie de Suzanne Collins, qui met en scène un jeu de télé-réalité et pour laquelle une adaptation au cinéma a été prévue.

Ce « phénomène s’est développé après le 11 septembre et la guerre en Irak, et repose sur le sentiment de catastrophe imminente dans l’inconscient collectif » explique Natacha Derevitsky, directrice littéraire de Pocket Jeunesse.

L’ensemble des éditeurs et des libraires se veut donc résolument optimiste quant à l’avenir de l’édition jeunesse.

Publié dans Non classé | Laisser un commentaire